LE IMPERFETTE

Anna joue un rôle, mais elle ne le sait pas. Ou peut-être ne veut-elle pas le savoir, car sinon elle devrait se demander qui elle est et ce qu’elle veut de la vie. Après tout, elle a deux enfants merveilleux, un père qui l’adore et un mari qui est chirurgien esthétique et qui vient de prendre la tête de Villa Sant’Orsola, la clinique privée de la famille. Elle a aussi un amant, Javier, le père espagnol d’une des camarades de classe de son fils : ils se rencontrent deux fois par semaine dans un appartement qui devient immédiatement un splendide ailleurs, un lieu d’abandon. Alors, qu’est-ce qui ne va pas ? Tôt ou tard, tous les problèmes finissent par ressortir. Son mariage, sa relation avec ses enfants, la réputation de la clinique : un à un, tous les piliers de son existence commencent à vaciller. Anna est obligée de faire ce qu’elle n’aurait jamais imaginé de faire : ouvrir les yeux et franchir la fine ligne qui sépare l’apparence de la réalité. Pour découvrir que les blessures, même si elles sont douloureuses, sont parfois des brèches par lesquelles une nouvelle lumière peut entrer.
Avec une lucidité extraordinaire et une écriture qui ne cède rien à la rhétorique, Les imparfaites jette un regard sur cet enchevêtrement intérieur que nous portons en nous, où les mensonges que les autres nous racontent se mêlent aux illusions de nos propres sens.