Il pronipote di Salgari

« Voilà, dans cette rue se trouve la maison de Federico Caffè, dans celle-là, le premier repaire d’Aldo Moro, ah, et là, la petite villa où a dormi le Mahatma Gandhi, tandis que dans ce monastère est conservée la main gauche de Sainte Catherine de Sienne ». Giovanni préférerait nous servir de guide dans les rues de son quartier plutôt que d’écrire un scénario, éditer un roman, lire un livre à évaluer, bref, s’occuper de son travail. En réalité, ce dont il rêve, c’est d’écrire un livre sur Salgari, sur une famille qui semble frappée par une malédiction : son oncle, son père, Emilio lui-même et deux de ses enfants se sont suicidés. Sous les aventures de pirates dans une Malaisie imaginaire, dans une maison de Turin, se cache un mal sombre et ancien qui devient une obsession pour Giovanni. Cela le conduit à essayer de contacter Romero Salgari junior, l’arrière-petit-fils du grand écrivain, qui a poignardé à mort en 1984 Lucia Valsania, une factrice à la retraite du petit village du Roero où ils vivaient tous les deux. À travers les conversations quotidiennes avec son père, fervent admirateur de Salgari tout comme lui, et des recherches épuisantes à la bibliothèque et ailleurs, nous vivons avec le protagoniste une enquête littéraire qui ressemble beaucoup à un voyage intérieur fait de lumière et d’ombre, révélant les contradictions qui coexistent souvent dans l’âme humaine.