Beneficio d’inventario

C’est le veille de Noël lorsque Marco Follini reçoit un appel téléphonique de l’ancien président de la République, qui lui confie que son père était l’un des chefs de Gladio. Cette nouvelle laisse Follini, narrateur de Beneficio d’inventario, déconcerté et surpris, et c’est ce qui le pousse à retracer la vie de son père, depuis ses « débuts » dans la lutte partisane, puis tout au long de l’après-guerre, durant laquelle il a joué un rôle important, bien que discret, de pont entre l’Italie et les États-Unis. Dans ce livre, Follini retrouve la qualité stylistique et narrative déjà appréciée par le public et la critique dans nombre de ses œuvres, qu’il met ici au service d’une histoire originale, aux multiples facettes, perspicace et profonde, tant dans l’exploration des dynamiques personnelles, celles de la relation entre un père et un fils, que dans l’analyse historique et politique, dans les réflexions souvent fulgurantes sur le pouvoir et ses mécanismes, dans les considérations sur le développement de la Première République, et encore dans la capacité à raconter comment la dimension publique était, pour les hommes de cette époque, le reflet de la dimension privée, et vice versa. Ce qui rend en effet remarquable ce livre, c’est précisément sa capacité à fusionner les deux dimensions (privée et familiale, historique et politique) sous une forme nouvelle, où l’on passe naturellement de l’une à l’autre, enrichissant la lecture d’implications, de suggestions, de stimuli sentimentaux, intellectuels et politiques. C’est l’histoire d’un père et (beaucoup moins) d’un fils. L’histoire d’un petit mystère qui a lié leurs destins. Et l’histoire d’un épilogue qui n’a jamais été trouvé. Préface de Filippo Ceccarelli.