La ragazza eterna

Renata est une championne, une femme qui porte la beauté et l’intelligence avec la grâce d’un papillon tropical : c’est peut-être pour cela que Boccia s’est toujours fait à l’idée que leur amour ne pouvait pas prendre la forme d’un couple bourgeois, et qu’il a même trouvé le courage de participer à son mariage avec un autre. Mais un jour, Renata sonne à la porte de son appartement dans le centre de Bari et lui révèle qu’elle a reçu un diagnostic qui ne laisse aucun espoir ; son retour est une demande d’aide. Cependant, fidèle à son style imprévisible, Renata choisit la voie de l’évitement en se plongeant dans la vie mondaine colorée de Bari, et c’est à Boccia – qui est psychiatre et a un sens aigu de sa mission – de faire face à l’ombre du mal qui les a effleurés. C’est ainsi qu’avec un collègue, il commence à envisager la possibilité d’expérimenter avec Renata une thérapie illégale selon la loi italienne, mais dont il est convaincu de l’efficacité : celle psychédélique, dont la communauté scientifique redécouvre le potentiel de traitement de la dépression, des dépendances et des angoisses les plus profondes grâce à des substances telles que la psilocybine, l’ayahuasca, l’lsd. Ce roman est un voyage dans la psyché humaine, ses souffrances mais aussi ses possibilités d’ouverture, de partage, de génération de nouveaux univers. C’est un roman social qui, en racontant la désacralisation de la vie contemporaine, met en scène notre comédie humaine avec un humour irrésistible. Et c’est une grande histoire d’amour : celle de Boccia et Renata, mais aussi celle que chacun de nous peut redécouvrir pour lui-même et pour ses propres fantômes, en décidant de s’ouvrir à un nouveau sentiment du temps et de l’identité. Les anciens Grecs entreprenaient le voyage à Eleusis pour être initiés aux mystères de Déméter, Perséphone et Hadès : les protagonistes d’Andrea Piva nous apportent les derniers éclats de la force lumineuse dégagée par ces rites de mort et de renaissance.