Una capitale per l’Italia. Per un racconto della Roma fascista

Mais à quel point la Rome fasciste était-elle fasciste ? En quelle mesure la société de masse et la culture moderne se sont-elles affirmées et confondues dans la réalité contradictoire du régime mussolinien? Rome fut le lieu où l’atmosphère du XXe siècle, revêtue d’un habit fasciste, eut ses plus grandes manifestations publiques, où le régime imprégna d’elle-même les œuvres et les rêves, les rues et les places, les terrains de sport et les studios de cinéma, les banlieues et les instituts culturels, les journaux et les amphithéâtres universitaires. Remise avec force au centre de la vie nationale, la scène urbaine de la capitale fut par excellence la scène du fascisme. Maintenant que les vingt années de fascisme sont une page idéologiquement et politiquement tournée, la Rome du Duce peut enfin être considérée non seulement comme un panorama de crimes archéologiques et urbanistiques, mais aussi dans son rapport avec les grands courants culturels et artistiques du XXe siècle et comme le lieu de naissance d’une nouvelle société bourgeoise destinée à établir une sorte d’« hégémonie romaine » sur la future Italie démocratique.