Undici. Non dimenticare

Onze histoires de femmes se déroulant à Naples et dans sa province, semblables à des photographies capables de raconter en un seul fragment une condition humaine et sociale de notre époque. Certaines de ces histoires s’inspirent de faits divers. Comme la très belle «La sedia» (La chaise), où tout tourne autour de la question d’une petite fille qui demande pourquoi cette chaise a été placée sur le trottoir pour garantir une place de parking. Ou comme «L’ultima cena», où une femme est confrontée à la plus terrible des réalités. D’autres récits sont inspirés de fragments de vie réelle, comme la femme qui trouve sa nemesis dans la poésie, ou la jeune fille qui rêvait d’épouser un camorriste. Dans toutes les histoires, les protagonistes se retrouvent à lutter contre un destin qui semble inéluctable. Et toujours, l’écriture de l’auteur, sans fioritures ni indulgence pour le sentimentalisme, nous montre le poids et la douleur de la vie féminine dans certains contextes. Les histoires de Undici. Non dimenticare, bien que totalement autonomes, peuvent être lues comme la suite du précédent et très réussi Dieci, avec un cadre similaire, mais avec une lueur d’espoir qui perce à travers la tragédie et laisse entrevoir, même si c’est avec difficulté, un rayon de soleil.