Nives

Après le décès de son mari, Nives a du mal à s’adapter à la solitude et au silence de Poggio Corbello. S’occuper de la ferme sans échanger un mot avec âme qui vive la fait se sentir comme un fantôme. La nuit est le moment le plus difficile. Puis, la solution apparaît : Giacomina. Et sa poule préférée, la veuve commence à la garder auprès d’elle. Toutes les angoisses disparaissent comme par enchantement. Nives est soulagée, mais elle ne s’explique pas ce phénomène : a-t-elle remplacé son mari par un animal ? Elle en vient même à penser qu’elle est heureuse… Un soir, un incident survient qui met en danger la santé de la poule. Après plusieurs tentatives pour secourir l’animal, la dernière solution s’impose : appeler Loriano Bottai, le vétérinaire. S’ensuit alors une conversation téléphonique qui semble durer une éternité. À l’occasion d’une petite urgence, la conversation entre Nives et Loriano dévie rapidement vers d’autres sujets. Entre la relecture de faits lointains et de vieilles rancunes, ils découvrent les abîmes des amours perdues, des occasions manquées, des révélations difficiles à accepter à un âge avancé. Jusqu’à ce qu’une question résonne avec force : comment est-ce de découvrir qu’on a vécu dans l’ignorance de soi-même ?