Corpo a corpo

Une femme dans la quarantaine veut mettre sous le tapis sa solitude existentielle en devenant mère. L’enfant, conçu comme une « pilule du bonheur », s’avère en fait être un remède amer, parfois très amer. Une intimité troublante avec la baby-sitter originaire du tiers-monde mettra à l’épreuve la tolérance envers l’Autre.
Corps à corps se lit comme un roman mais n’en est pas un, il ressemble à des mémoires mais ce n’en sont pas, il semble autobiographique mais ne l’est pas, il paraît destiné à un public féminin mais ce n’est pas (tout à fait) vrai, bien au contraire… C’est une histoire pleine d’humour noir, une voix provocante et irrévérencieuse – la destruction minutieuse du stéréotype toxique de la « maternité parfaite », à travers la voix d’une mère célibataire en pleine dépression post-partum, complètement dépassée par la vie qu’elle a créée et qu’elle ne parvient pas à reconnaître comme la sienne. C’est une lecture brève mais intense, tragicomique, qui vous fait étouffer un éclat de rire et vous fait parfois grimacer par son honnêteté presque insupportable – comme la vérité.