Fronte di scavo

En août 1962, des ouvriers italiens abattent le dernier diaphragme de granit qui les sépare de leurs collègues français. Pour Ettore, ce projet visionnaire vaut toute une vie, il le projette dans un contexte qui lui ouvre l’esprit, loin d’une famille difficile et oppressante. Nina, elle, travaille à la cantine du chantier : autrefois, elle était infirmière, mais aujourd’hui, seule avec un petit enfant, elle préfère ne pas parler de son passé. Le front de creusement avance tandis qu’ils apprennent à se connaître, en arpentant les sentiers de haute altitude et en accordant leur rythme aux souffles de la montagne, pour trouver les mesures d’un certain bonheur. Il faudra l’avalanche du 5 avril pour forcer Ettore à affronter les recoins de ses souvenirs, et peut-être, ne serait-ce que pour un instant de grâce parfaite, à prendre la vie de Nina par la main. Parce que si vous ne parvenez pas à sortir de certaines ténèbres, un rayon de lumière peut tôt ou tard filtrer au travers.