Giovanni De Santis, virtuoso di violino e compositore «napolitano» nella prima metà del Settecento

Aujourd’hui, l’histoire de la musique a totalement oublié Giovanni De Santis. Violoniste virtuose, et compositeur ’’napolitain’’ de la première moitié du XVIIIe siècle, De Santis, avant de tomber dans l’oubli, devint célèbre en Europe grâce à quelques recueils de sonates et concerts publiés à Venise et à Amsterdam au cours des années trente du siècle. Nous ne savons rien de la vie et de l’activité de ce musicien mystérieux, dont les compositions fascinantes – seules traces concrètes de son existence – se situent dans cette époque transitoire menant au nouveau style ’galant’ qui reflète les changements et les transformations en cours dans la société et la culture de l’époque. Entre d’un côté l’enracinement dans la tradition napolitaine et de l’autre les relations avec la musique instrumentale des maîtres de l’Italie septentrionale, comme Antonio Vivaldi, les sonates et les concerts de De Santis manifestent une esthétique de la sensibilité qui de l’écriture à l’ornementation ciselée et précieuse, se reflète sur l’exécution à même d’en reproduire tous les détails et les nuances. Par ailleurs, l’étude de la musique de De Santis touche des sujets comme les caractéristiques et la diffusion internationale de la musique instrumentale napolitaine et la chance des concerts de Vivaldi parmi les compositeurs italiens des générations suivantes, l’histoire de la technique du violon et un certain rapport avec l’histoire de l’art : le frontispice des Divertissements op. I fut en effet réalisé par le célèbre graveur vénitien Marco Pitteri.