Jo mo
Dans les différents itinéraires bouddhistes contemporains, la quête spirituelle des femmes est surtout devenue, au cours des dernières décennies, la recherche de ’lieux de reconnaissance’, d’endroits capables de créer un univers symbolique de généalogies possibles et de modèles spirituels féminins. La recherche de ces lieux a donné naissance à cet ouvrage consacré aux réalisations spirituelles de vingt-quatre ascètes tibétaines, qui ont vécu entre le XIe et le XIIe siècle, disciples du siddha indien, Dampa Sangye. Il s’agit de petites hagiographies, pour la première fois traduites en italien, sur ces femmes ascètes, appelées jo mo, qui vécurent loin du monde, dans la solitude des montagnes ou en dissimulant leur véritable identité ; des existences néanmoins marquées par d’extraordinaires aboutissements spirituels à même de dessiner l’image d’une pratique ascétique du bouddhisme conjugué également au féminin.
Tibétologue et essayiste, depuis 2009 elle est professeure de Bouddhisme tibétain à la Scuola Superiore di Filosofia Orientale et Comparativa de Rimini. Depuis des années elle tient des cours et des conférences sur la Religion et la Philosophie bouddhistes auprès d’instituts orientaux, de centres de Dharma, d’universités, ainsi que des rencontres de dialogue interreligieux. Elle est membre du comité scientifique du CIRSDe (Centre Interdisciplinaire de Recherches et d’Études des Femmes et de Genre, Université de Turin). Elle a écrit plusieurs livres et traductions.
