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25 février 2025

La ricreazione è finita

par Ferrari, Dario
La ricreazione è finita

Marcello, trente ans, n’a pas de véritable emploi. Il résiste aux tentatives de sa compagne de renforcer le lien et tente de prolonger ad libitum sa condition de post-adolescent en sursis. Sa seule certitude est qu’il veut être différent de sa « race », c’est à dire ne pas finir comme son père à la tête du bar familial. Par esprit de contradiction, il s’inscrit à un concours de doctorat en littérature et, de manière imprévisible, décroche la bourse. Il entre ainsi dans le monde académique et son professeur, un baron nommé Sacrosanti, lui confie comme thèse un travail sur Tito Sella de Viareggio, un terroriste qui se retrouva bientôt en prison et y mourut, où il put achever quelques écrits, dont les « Agiografie infami », et où il aurait écrit « La Fantasima », la prétendue autobiographie qui n’a jamais été retrouvée. L’étude de la vie et de l’œuvre de Sella développe chez lui une sorte d’identification, une profonde empathie avec l’écrivain terroriste : il est frappé par le caractère personnel, et non social, de son désespoir. En même temps, il vit l’université de l’intérieur : les intrigues, les luttes de pouvoir entre les cliques et les contrastes idéologiques spécieux, le fonctionnement d’une carrière à l’université, et même comment un article « scientifique » est écrit et comment il est évalué. Les références à la vie et à la littérature de Tito Sella se multiplient, inventées mais ironiquement reconstruites jusque dans les moindres détails ; et tandis que la description sarcastique de la vie universitaire se poursuit, l’histoire entre dans la vie quotidienne de Marcello et dans ses amitiés vitellonesques de Viareggio. Des réalités qui se superposent, où les vérités suspendues se révèlent comme autant de rebondissements. Que contiennent les archives Sella, conservées à la Bibliothèque nationale de Paris ? Pourquoi la vieille sommité Sacrosanti s’intéresse-t-elle à un écrivain terroriste et obscur ? Et que nous apprend La Fantasima, l’autobiographie perdue ? La ricreazione è finita est une œuvre qui se prête à de multiples significations et interprétations. Il s’agit d’une narration dans laquelle le genre du roman universitaire – articulé autour du monde artificiel et oxymorique de l’académie – se superpose au roman de formation ; l’amusement décousu sur les jours perdus d’une génération provinciale, à la réflexion audacieuse et pénétrante sur la figure du terroriste ; et le roman dans le roman, où l’auteur cède la place à l’autobiographie de son personnage. Ce livre raconte l’histoire de deux jeunes insatisfaits, très différents et pourtant dotés d’une symétrie inattendue.

 

  • Maison d’édition Sellerio Editore Palermo
  • Année de publication 2023
  • Nombre de pages 480
  • ISBN 9788838944703
  • Droits étrangers silvia.zamperini@sellerio.it
  • Ebook disponibile
  • Prix 16.00

Ferrari, Dario

Dario Ferrari est né à Viareggio, a étudié la philosophie à Pise où il a obtenu un doctorat. Il a fait ses débuts dans la fiction avec La quarta versione di Giuda (2020).

La ricreazione è finita
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