L’estate che ho ucciso mio nonno

Il faut aimer ses grands-parents. C’est ce qu’Alice a entendu dire depuis son enfance. Mais lorsque son grand-père, récemment veuf, vient vivre avec elle et sa mère, la jeune fille se rend compte que ce commandement est irréalisable. Bien que faible et déprimé, Andrea impose son caractère brutal à toute la maison, réduisant Marta, la mère d’Alice, à un état de servitude totale. C’est comme si toute une génération, avec ses diktats absurdes et violents, s’était insinuée dans la vie des deux femmes, la polluant de cigarettes, d’ordres et de chantages. La colère d’Alice grandit, alimentée par la braise de ses seize ans. La mère qu’elle connaissait est en train de disparaître, et elle se sent impuissante : comment libérer quelqu’un qui ne veut pas être libre ? Qu’est-ce que l’émancipation, au fond ? Entre les aides-soignantes qui se succèdent, les beuveries libératrices avec ses amis proches, les disputes avec des proches aveugles et sourds et une faim qui ne passe jamais, Alice commence à nourrir des désirs sombres, à penser à des choses qu’il ne faudrait pas penser. Le voyage dans le passé de sa mère, dans le village où elle a grandi, et la révélation de ce qui a toujours été caché à Alice marquent un point de non-retour : Andrea doit disparaître. La seule façon d’affronter un monstre est-elle de devenir un monstre ? L’estate che ho ucciso mio nonno (L’été où j’ai tué mon grand-père) raconte, à la première personne, avec sarcasme, fragilité et franchise, à quel point il est douloureux d’avoir seize ans, combien les liens familiaux laissent de cicatrices et combien de démons se cachent derrière le mot « amour ».