Il Tullio e l’eolao più stranissimo di tutto il Canton Ticino

Les Ghiringhelli sont une famille italo-suisse farfelue vivant dans le canton du Tessin, dans une maison remplie de chats portant des noms d’adverbes ou de conjonctions. Mme Ghiringhelli est une femme imperturbable et pragmatique qui travaille au bureau de Lugano de la Banque d’Helvétie, M. Ghiringhelli est un poète d’avant-garde qui traduit des guides et des manuels d’instruction en quatrains, la fille aînée est une adolescente perpétuellement maussade. Et puis il y a Tullio, dix ans, CM2. Il est un enfant timide et tranquille qui essaie de passer inaperçu. Mais dans son imagination débordante vit et palpite une ville entière peuplée de super-héros, d’extraterrestres, de plantes carnivores parlantes, de Roger Federer, de chevaliers médiévaux et de tout ce qui peut habiter l’imagination d’un enfant de dix ans. Tullio leur prête plus d’attention qu’aux professeurs, c’est pourquoi il réussit si bien à l’école. Mais un soir, il trouve un aeolaus, et si vous avez un aeolaus, vous ne pouvez vraiment pas passer inaperçu. Au milieu de superlatifs hyperboliques et d’animaux fantastiques, sur les chemins de l’absurde tracés par Gianni Rodari, Pennac et Vonnegut, les films de Wes Anderson ou les bandes dessinées de Calvin & Hobbes, Rigiani nous rappelle à qel point la littérature peut être une sarabande jubilatoire e subversive. Un jeu téméraire avec le langage, une cascade hilarante, le renversement de cette métaphore de l’ordre universel qu’est la Suisse.