Una cosa stupida

À l’aube de l’âge adulte, Adriana Franco se retrouve sans repères. Propulsée dans une ville où elle se sent comme une invitée indésirable, elle est à des années-lumière de son passé, de ses amis et de son père, avec lequel elle partage le talent musical, mais dont elle vit de manière opposée. Elle écrit pour Brush, un magazine sur papier glacé qui dissimule derrière des articles d’opinion provocateurs des publicités pour les maisons de disques et les marques. Tout lui semble faux, superficiel : même ce travail apparemment si « cool » et enviable lui suffit à peine pour payer une chambre en colocation et ses courses chez Auchan. Jour après jour, la jeune femme nourrit une colère prête à exploser. Jusqu’à un geste extrême. Car quand plus rien autour d’elle n’a de sens, il ne lui reste plus qu’à faire une chose stupide. Le nouveau roman d’Alice Valeria Oliveri est le journal intime d’une désillusion, un récit acéré – à l’image de la voix de son personnage principal – sur les compromis d’une génération qui a grandi avec la publicité, dans l’illusion d’un avenir qui, pour beaucoup, n’est resté qu’à l’écran.