Azzardo

L’histoire vraie d’un joueur compulsif, un récit débridé sur la dépendance qui touche tout, des machines à sous aux relations sexuelles et personnelles, au père de la protagoniste et même à son chien. Un roman magnifique et déchirant sur les dépendances émotionnelles et matérielles contemporaines. À l’âge de quarante et un ans, et alors qu’elle mène une vie bien remplie, une femme décide de sauver son père – un avocat et joueur pathologique. Mais sauver son père signifie entrer dans le monde des machines à sous : un décor sans fenêtre où il est impossible de distinguer la nuit du jour ou les gagnants des perdants, chaque gain étant réinséré dans la machine. Lorsque, par chance, vous battez la machine, vous n’avez qu’une envie : gagner davantage ; et si vous perdez de l’argent, vous continuez à jouer pour essayer de le récupérer. Bientôt, la fille qui a essayé de sauver son père doit se protéger de la maladie du jeu. En quelques années seulement, elle est entraînée dans un maelström. Amoureux, amis, collègues, famille et son propre corps : la fièvre attaque et érode chaque partie d’elle. Toute sa vie est marquée par le jeu : elle passe ses vacances d’été au casino de Kranjska Gora, ses relations amoureuses sont empoisonnées, elle détruit les souvenirs heureux du passé et vole des objets en or à sa mère, les vendant pour une poignée d’argent afin de les dilapider aux machines à sous un après-midi de folie. Le salut passe par le programme en douze étapes des joueurs anonymes, chaque rechute devenant plus difficile, ébréchant toujours quelque chose de plus profond, déclenchant des dépressions nerveuses qui nécessitent des hospitalisations dans des cliniques psychiatriques, assombries par le chagrin. Et c’est là que réside la force d’Azzardo : c’est un roman magnifique et déchirant sur les dépendances émotionnelles et matérielles inhérentes à la vie contemporaine et un récit qui n’a pas peur d’explorer ce qui nous rend le plus humain – nos faiblesses.