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Blues per cuori fuorilegge e vecchie puttane

L’écriture de Massimo Carlotto, déjà l’un des meilleurs auteurs de roman noir, fait un bond en avant. Ce roman, L’Alligator, est le plus complexe qu’il ait écrit à ce jour, un mécanisme aussi parfait qu’une montre suisse, qui fouille dans les psychologies de personnages se trouvant au sommet brumeux de routes sans retour, avec une ironie acérée et une humanité sincère. Un grand roman noir sur le conflit entre crime et forces de police où, trop souvent, les victimes ne sont que des pions insignifiants.
Marco Buratti, surnommé l’Alligator, et ses compagnons Max la Memoria et Beniamino Rossini sont tombés dans un piège tendu par l’ennemi le plus dangereux qu’ils aient jamais eu à affronter : Giorgio Pellegrini. Pellegrini, qui fuit la loi et les balles de Beniamino Rossini, n’a pas l’intention de vivre comme un fugitif pour le reste de sa vie, il décide donc de devenir un infiltré de la police. Quelque chose tourne mal et une équipe de tueurs impitoyables arrive de l’étranger pour assassiner sa femme et sa maîtresse. L’enquête parallèle visant à identifier les responsables est confiée à l’Alligator et à ses compagnons. Ils ne voudraient pas être mêlés à l’affaire mais ils sont soumis au chantage du Dr Angela Marino, un haut fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur. La mission confiée à Pellegrini n’existe pas officiellement et ne prévoit pas la présence de témoins. Nos hommes découvrent bientôt que leur destin est de toute façon déjà marqué. Même s’ils réussissent dans leur entreprise, ils risquent qu’on se débarrasse d’eux sur une fausse accusation qui pourrait les envoyer en prison pour de nombreuses années. Buratti, Max et Beniamino réagissent. Ils jouent à ce jeu sans règles pour essayer de survivre. L’Alligator a une raison de plus de ne pas succomber : il a rencontré une femme dans un hôtel. Une « vieille pute » d’une quarantaine d’années qui s’appelle Edith. Un véritable coup de foudre entre les deux.


Massimo Carlotto est né à Padoue en 1956. Il a fait ses débuts en 1995 avec le roman En fuite, publié par Edizioni E/O et lauréat du Prix du Jeudi 1996. Ses livres sont traduits dans de nombreuses langues, il a remporté de nombreux prix en Italie et à l’étranger. Massimo Carlotto est également auteur de théâtre, scénariste et collabore avec des journaux, des magazines et des musiciens.

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