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James Koch est le nom du comte Dracula lorsque cette histoire commence. Mina Harker, la femme à cause de laquelle il était sur le point d’être assassiné, a échappé à la mort. Elle s’appelle désormais Mina Monroy et est elle-même un vampire. Leur chat Zibetto, plus noir que tous les chats noirs, peut grimper jusqu’à dix étages et porte sur ses pattes avant deux bagues en or flashy, deux alliances pour être exact. Cette histoire, qui se déroule aujourd’hui entre Rome et Venise, traverse les siècles et plonge ses racines à la fin du XIXe siècle, lorsque le comte Dracula a quitté la Transylvanie pour s’installer en Occident. C’est alors qu’il prend le nom de Giacomo Koch et commence à s’intéresser à la profession médicale, et aujourd’hui il travaille comme anatomopathologiste à l’hôpital Fatebenefratelli. En traversant la grande époque de la science, Giacomo a réalisé beaucoup de choses. La première est que tout ce qui s’écoule est source de nourriture, pas seulement le sang, bien que le sang humain reste son aliment préféré. Il a compris qu’on ne peut vaincre la nostalgie des limites prodigieuses des vivants, et que grâce à la force de gravité, chaque homme et chaque femme contient l’univers ; il sait surtout que lorsque le sang coule dans les vampires, ils deviennent humains, et comme les humains sont vulnérables, on peut les tuer. Mina, qui en revanche n’a rien compris d’autre qu’elle-même, a vécu ces quarante dernières années avec une femme que le comte a tuée – comme, d’ailleurs, il a tué tous les amours de sa vie – et pense, pour le punir, devoir détruire la seule grande passion de Dracula : les êtres humains. Elle décide, dans la Venise où tout s’écoule, d’ouvrir un salon de beauté où le temps ne s’écoule plus. Dans le salon de Mina, toute personne qui entre repartira identique à elle-même, pour toujours. Pour toujours. Pour toujours.


Chiara Valerio, née à Scauri en 1978, est responsable de la fiction italienne chez la maison d’édition Marsilio et travaille à Rai Radio3. Elle collabore avec « L’Espresso » et « Vanity Fair ». Elle a étudié et enseigné les mathématiques pendant de nombreuses années. Pour Einaudi, il a publié Almanacco del giorno prima (2014), Storia umana della matematica (2016), Il cuore non si vede (2019), La matematica è politica (2020) et Nessuna scuola mi consola (2021).

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