Costantino Brumidi “Il Michelangelo degli Stati Uniti d’America”

Quelques jours seulement avant Noël 1850, le gouvernement de la restauration papale annule toutes les réformes produites par la République romaine et instruit des centaines et des centaines de procès pour punir ceux qui ont participé à la révolte. Dans l’un de ces faux procès, l’accusé est un grand peintre romain, l’un des artistes les plus connus et les plus appréciés de l’époque : Costantino Brumidi. Avant la fin de l’année, Brumidi est condamné à dix-huit ans de prison pour « vol avec violence au détriment du vénérable monastère de Sainte-Françoise Romaine ». Après dix mois de prison, il sera gracié par le pape Pie IX, mais cette grâce sera suivie d’un exil et il devra donc abandonner sa famille et ses biens et émigrer en Amérique. Il y a eu l’occasion de réaliser des fresques d’églises (New York, Washington, Baltimore, Philadelphie, Mexico) et des travaux pour des particuliers. Cependant, son œuvre la plus appréciée et la plus impérissable sera la série de fresques du Capitole (des milliers et des milliers de mètres carrés de fresques à thème), parmi lesquelles se distinguent l' »Apothéose de George Washington » et la « President’s Room », admirées, à ce jour, par plus de cent millions de visiteurs. Au cours de ses vingt-cinq années passées à Washington, Brumidi a eu l’occasion de rencontrer de grands personnages, Lincoln, Jefferson Davis, Buchanan, mais a également subi les attaques féroces d’artistes américains envieux de son art. Aujourd’hui, le Capitole est considéré comme un merveilleux musée ayant une caractéristique unique, celle de contenir des œuvres d’un seul auteur, virtuellement : Constantin Brumidi. Sa vie en Amérique est une revanche pour ce qu’il a subi à Rome… et l’oubli en Italie. Avec cette œuvre, je veux rendre hommage à un grand artiste italien, méconnu dans son pays.