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Declinazioni dello spazio nell’opera di Giacomo Leopardi.

Nous sommes dans l’espace : et l’espace est en nous. L’alternative à l’espace est le vide ; ce vide (qui coïncide avec le néant et avec la mort) que Leopardi ressent comme imminent et oppressant, et que l’homme fait tout pour éviter, même au prix de l’ennui, de la douleur et du mal. Dans l’œuvre de Leopardi, l’espace prend diverses formes, et accueille divers niveaux de réflexion et d’analyse, liés aux champs d’investigation les plus variés : philosophie, astronomie, géométrie, art, linguistique, sociologie. Dans ce volume, qui accueille, pour une part, des interventions présentées lors d’un colloque de l’ADI, l’Association des italianistes, en septembre 2019, on entreprend une reconnaissance, nécessairement partielle et limitée, de ces différentes acceptions de l’espace léopardien. Ce dernier est examiné – en partant de différentes approches et méthodes – comme une véritable catégorie herméneutique qui, déclinée par Leopardi sous de nombreuses formes rhétoriques et linguistiques et par le biais de notions, de concepts, d’images, de métaphores, de similitudes et d’analogies souvent de matrice scientifique, lui permet de mettre l’accent, d’une part, sur la nature (matérialiste) des choses du monde et de l’univers et, d’autre part, sur les limites de l’imagination, pilier vital à la fois du poète et du philosophe, ainsi que lieu mental alternatif et nécessaire au lieu réel. L’espace intérieur, lié à la dimension imaginative et linguistique de l’individu, est constamment mis en relation avec l’espace extérieur, de la nature et de la société, où l’homme devient partie d’une communauté et rouage d’un mécanisme extrêmement complexe que Leopardi analyse avec une lucidité implacable, sans réserves ni préjugés moraux.


Antonella Del Gatto est professeur associé de littérature italienne au département des langues, littératures et cultures modernes de l’Université Gabriele d’Annunzio de Chieti-Pescara. Elle a précédemment enseigné en Suisse (à la Faculté des lettres de l’Université de Neuchâtel).
Patrizia Landi
enseigne la littérature italienne à l’Université IULM de Milan. Elle se consacre à Leopardi depuis sa thèse de doctorat.

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