Dei vizi e delle virtù

À Padoue, dans la Chapelle des Scrovegni, un des plus grands chefs-d’œuvre de l’art occidental, Giotto raconte le parcours du salut de l’homme à travers les histoires de Jésus et de Marie sur les murs et le Jugement Universel sur la contre-façade. Sur le registre inférieur, en noir et blanc comme des briquettes en bas-relief, Giotto peint les quatre vertus cardinales et les trois théologales à la droite de Jésus et sur la gauche, les sept pêchés capitaux représentant l’opposé des vertus. C’est justement à ces couples d’opposés – injustice-justice, inconstance-force, colère-tempérance, stupidité-prudence, infidélité-foi, jalousie-charité, désespoir-espoir – qu’est consacrée la nouvelle conversation entre le Pape François et don Marco Pozza. Les vertus sont les chemins qui mènent au salut, les vices celles qui mènent à la perdition: «Les vertus nous donnent de la force, nous poussent en avant, nous aident à lutter, à comprendre les autres, à être juste et équitable. En revanche, les vices nous détruisent. La vertu est comme la vitamine : elle fait grandir et fait avancer. Le vice est essentiellement parasitaire». Réfléchir sur ces sujets permet de «mieux comprendre quelle est la direction à suivre, parce que les vices comme les vertus pénètrent dans notre façon d’agir, de penser, de sentir». C’est pour cela que chaque chapitre contient un texte du Pape François qui approfondit un des sujets du dialogue et une histoire de vie que don Marco Pozza a recueillie au cours de son expérience comme aumônier de la prison de Padoue. Parce que dans la vie quotidienne, les vices et les vertus se croisent sans cesse, cet ouvrage est un parcours qui nous permet de revoir ensemble la tâche, difficile et nécessaire, du discernement entre le bien et le mal.