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Democrazia e buon governo

Toute démocratie, ancienne ou moderne, souffre de la tension entre deux principes différents. La première est égalitaire : il est juste que tous les membres de la communauté aient un droit égal à contribuer aux décisions communes. Le deuxième principe est celui selon lequel les régimes ne sont justes que s’ils assurent le bien commun (idée qui vaut aussi pour un démocrate) : il en résulte qu’il est juste que seuls les plus capables, nécessairement peu nombreux, décident pour tout. L’objet de cet essai est de reconstituer les arguments avec lesquels, dans le monde grec du Ve siècle, les soutiens de la démocratie revendiquèrent la validité de la démocratie comme forme de gouvernement non seulement « juste », mais surtout capable de bien gouverner, contre la tradition anti-démocratique selon laquelle la bonne gouvernance ne saurait être atteinte par un régime dans lequel le vote d’un charpentier, d’un cordonnier, d’un paysan grossier, pesait autant que celui d’un membre des élites. Presque toujours les textes à notre disposition ne nous offrent que des indices rapides, des fragments argumentatifs minimes : mais ces fragments, mis côte à côte, révèlent une cohérence mutuelle intime et inattendue. Ainsi émergent cinq « thèses démocratiques », interconnectées les unes aux autres : ce qui confirme l’existence, dans le monde grec, d’une « théorie démocratique de la démocratie » visant à montrer comment le gouvernement du plus grand nombre est plus efficace que le gouvernement des « meilleurs » (ou soi-disant tels). En même temps, des résonances surprenantes et éclairantes apparaissent avec la pensée politique moderne et contemporaine : car, même après des milliers d’années, des problèmes théoriques similaires conduisent à des arguments nécessairement similaires.


Gianfranco Mosconi (1974) est maître de conférences en histoire grecque (Université de Cassino et du Latium méridional et Université de la Tuscia); il enseigne la littérature classique au lycée « F. Vivona » de Rome. Il s’est notamment penché sur la démocratie athénienne à l’époque de Péricles et ses liens avec la musique et l’éducation, l’économie et la stratégie militaire; sur la structure et la signification de l’Atlantide de Platon et de ses reprises ultérieures; sur la musique et la philosophie chez Polybe; et sur la pensée politique romaine.

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