Hans Mayer e la bambina ebrea
Hans Mayer est un officier de la Wehrmacht timide et solitaire qui se contente de parcourir chaque jour la route menant à sa caserne, en s’efforçant de ne pas remarquer les regards de mépris qui l’entourent. Il vit en refoulant un passé sombre et turbulent dont il tente en vain de prendre ses distances depuis des années. Il est enfermé dans un cercle vicieux d’incertitude qui l’a amené à réfléchir à son rôle. Rien dans la ville monotone qu’est devenue Varsovie ne lui fait croire que les choses pourraient un jour changer.
Un soir d’automne, le destin le met à l’épreuve, jouant une de ses cartes les plus dangereuses, lui lançant un défi au départ impossible mais qui, avec le temps, devient sa seule raison de vivre. Sa maison devient son seul refuge au milieu de l’énorme champ de bataille qu’est devenu le monde, l’endroit où cacher tout ce que les autres créatures en uniforme vert bouteille ne doivent pas voir.
Le froid cruel de l’Holocauste s’infiltre lentement dans le cœur des hommes, mais Hans est prêt à la désobéissance. Il se retrouvera à la croisée des chemins, obligé de décider s’il doit miser sur toutes ses valeurs sûres ou renoncer. L’innocente Marie est son secret inavouable, son défi au système, son hymne à la liberté, sa course vers la lumière.
Où finit donc le devoir moral et où commence l’impératif de la conscience ?
Dans la monstruosité d’une seule image, dans un labyrinthe tortueux de choses, d’objets et de personnes, dans les mots murmurés dans l’obscurité, à voix basse, des mots volés par peur de la trahison, dans les cauchemars qui prennent forme, dans une lutte continue et fébrile pour la survie.
La plume du jeune Spezzano (17 ans), agile et émouvante à la fois, caresse les blessures de l’âme et celles de l’Histoire, elle sait raconter habilement une fuite inéluctable à la recherche de chaleur existentielle, avec une touche délicate et douce, dénuée de piétisme.
Hans Mayer et la petite juive est un portrait intense et dramatique du chapitre le plus sombre du vingtième siècle qui démontre la force puissante d’un amour pur, inconditionnel et rebelle.
Eleonora E. Spezzano, 17 ans, fait ses études au lycée classique. Elle exprime toutes ses pensées à travers l’écriture. Avec le temps, son amour pour les livres a grandi en même temps qu’elle ; il a commencé avec la saga des Chroniques de Narnia, qu’elle a lue en cinq jours. Elle est passée des maisons grises de Londres, avec le malheureux Oliver Twist, à la villa de Miss Peregrine, où elle a rencontré « les enfants particuliers ». Hans Mayer et la petite juive est son premier roman.
