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6 juin 2024

Entretien avec Stefano Mazzesi et Vania Rivalta (Editions Clown Bianco)

Auteur: Paolo Grossi

Entretien avec Stefano Mazzesi et Vania Rivalta  (Editions Clown Bianco)

Quand les éditions Clown Bianco ont-elles vu le jour ? Avec quel programme ?

 

Clown Bianco Edizioni est né en 2016 avec une idée de base : donner de l’espace à la littérature de genre italienne de qualité, où par qualité nous entendions – et entendons toujours – des histoires noires et des thrillers qui ont un lien profond avec la réalité, qui racontent des aspects de notre vie de tous les jours. La littérature de genre était déjà très à la mode, mais dans les vitrines, on voyait surtout des auteurs étrangers traduits et quelques noms italiens. Aujourd’hui, même les grands groupes éditoriaux ont compris le potentiel du « giallo » (polar) italien. Nous résistons dans notre niche, avec des auteurs capables de faire réfléchir et de divertir, chacun avec son propre style, jamais imposé par nous parce que peut-être à ce moment-là le marché semble en préférer un en particulier. Au fil du temps, nous avons élargi le catalogue à des romans non conventionnels, mais les critères de sélection restent les mêmes : l’originalité de la voix de l’auteur et des thèmes « brûlants ».

 

 

Quels sont actuellement les points forts du catalogue de White Clown ?

 

Notre catalogue comporte des œuvres d’une valeur littéraire certaine, tant dans le domaine de la fiction de genre que dans celui de la fiction tout court. Par exemple, les dystopies grand-guignolesques de Giuseppe Casa, qui, à partir d’obsessions quotidiennes comme celle de la jeunesse éternelle ou du gadget technologique le plus à la mode, atteint des sommets de noirceurs rarement égalés ; ou le roman noir de Cristina Brondoni, qui nous fait regarder les visages du mal en construisant des histoires que l’on ne peut pas lâcher avant la dernière page ; les voix torturées et intimistes de narrateurs comme Stefano Bon et Paolo Panzacchi ; l’ironie qui imprègne l’écriture de Paola Rambaldi ; le raffinement et le soin dans le choix de chaque mot de Nevio Galeati ; le parfum de nostalgie des romans de Stefano Mazzesi ; le roman générationnel d’Andrea Malabaila. Et nous pourrions continuer…

 

 

Quelle place et quelle attention sont consacrées aux auteurs italiens dans votre catalogue ?

 

Notre catalogue est presque entièrement composé d’auteurs italiens. Et ce « presque » est dû à la présence de deux auteurs étrangers, qui ont vécu au XIXe siècle, dont nous avons traduit deux titres pour une petite série bien éditée, « I Cormorani », consacrée aux classiques du roman policier.

 

 

Quels sont les projets pour les années à venir ?

 

Pour l’instant, nous avons des contacts avec des auteurs très intéressants, qui seront probablement publiés en 2025, mais nous aimerions aussi découvrir un nouveau talent, comme cela s’est produit avec Andrea Santucci, qui a publié deux thrillers historiques chez nous et qui est très prometteur. Il serait formidable que les grands groupes d’édition surveillent ce que font les petits éditeurs, pour dénicher les auteurs de demain, ceux sur lesquels il faut parier. Cela se fait parfois, mais pas aussi souvent que cela pourrait l’être.

 

 

Connaissez-vous les mécanismes de soutien à la traduction de titres d’auteurs italiens proposés par le Maeci (ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale), le Cepell (Centre pour le livre et la lecture) et le Seps (Secrétariat européen pour les publications scientifiques ?) Les avez-vous déjà utilisés ?

 

Oui, nous les connaissons, mais nous ne les avons pas utilisés pour le moment. Il y a beaucoup de bureaucratie à gérer et pour l’instant, c’est au-dessus de nos forces. Espérons pour l’avenir !

Entretien avec Stefano Mazzesi et Vania Rivalta  (Editions Clown Bianco)
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