Norma. Una Proposta di Concettualizzazione per la Sociologia del Diritto e le altre Scienze Sociali

Cet ouvrage propose une conceptualisation du terme « norme » qui peut être utilisée dans les sciences empiriques telles que la sociologie du droit et d’autres sciences sociales, notamment l’éthologie. Les normes sont conceptualisées comme des dispositions (psychiques) à éprouver des émotions normatives à l’adresse du comportement qui est l’objet de la perception ou de la représentation. Une norme est, par exemple, la disposition d’un client à se mettre en colère si, malgré une réservation, le restaurateur ne lui laisse pas trouver « sa » table. Afin d’éviter toute circularité, les émotions normatives sont conceptualisées de manière extranormative comme des émotions qui émergent ou sont remodelées en vertu de l’interaction de l’enfant avec la figure qui s’occupe de lui et sont  » normatives  » dans la mesure où l’interaction dont elles sont issues est conditionnée par le fait que l’enfant conçoit cette figure de la manière dont les monothéismes conçoivent le Dieu unique. Une importance particulière est accordée à la colère – comprise comme une agression réactive socialisée – à laquelle on attribue le sens du droit (subjectif) et qui est donc également appelée « émotion juridique » (au sens où « juridique » est un adjectif de « droit subjectif »). Une place est également accordée aux émotions normatives autres que les émotions juridiques (appelées « morales »), telles que l’indignation – comprise comme une forme d’agression proactive socialisée -, le dégoût, le mépris, la culpabilité, la honte et la fierté. L’ouvrage se termine par une reconstitution de la manière dont, empiriquement, des termes tels que « doit » et « peut » peuvent être compris et par une reformulation des types idéaux d’action sociale de Max Weber sur la base des idées développées ici.