Respira con me

Amedeo n’a aucun doute : son père est un enfoiré et l’excursion à la Pointe Liberté sonne presque comme une punition. Il n’est pas allé à l’école depuis un mois, mais personne à la maison ne le sait. Et maintenant, cette idée bizarre. Deux jours entiers seul avec son père. Derrière une mèche de cheveux longs, Amedeo observe la vallée, le sommet à 3 400 mètres et le point de départ de l’itinéraire, jusqu’au refuge de Fontanafredda, première étape de l’ascension. Un sac à dos, des chaussures de montagne, quelques vêtements de rechange, un gros anorak et surtout pas de téléphone portable. La montagne, c’est la galère, rien que des montées et des rochers, et ça le fatigue à mort. La paroi rocheuse lui fait peur. Le souvenir de sa mère, morte dans un accident, l’accompagne tout au long de son parcours, et la présence de son père l’agace de plus en plus. Son seul antidote est de penser à Lucilla, sa nouvelle camarade de classe, silencieuse et solitaire. Une halte pour la nuit, dans une vieille cabane, puis de nouveau en marche, jusqu’au sommet, au milieu des précipices. Au retour, un abîme de rochers et un glissement de terrain bloquent son père, lui écrasant la jambe. Sans téléphone portable, il est impossible d’appeler à l’aide et Amedeo entame une course contre la montre et surtout contre ses peurs pour trouver de l’aide et sauver son père.
Une histoire captivante qui nous dit que chacun a sa propre peur et que la traverser est le seul moyen de la surmonter. Un roman pour la jeunesse sur la façon d’affronter et de surmonter les peurs, par l’une des voix les plus intéressantes du roman italien. Un rythme soutenu et une écriture sans détour pour une aventure en montagne entre pics et ravins.